Les évolutions du métier de maçon en Guadeloupe et Martinique

09 Août 2017|Actualités
Les évolutions du métier de maçon en Guadeloupe et Martinique

Il est vrai qu’il fait bon vivre aux Antilles lorsqu’on ne travaille pas. En effet, le soleil est toujours au rendez-vous, et les touristes s’y plaisent. Cependant, lorsqu’il s’agit de travailler quotidiennement sous de fortes chaleurs, l’environnement devient alors une véritable contrainte. Je m’appelle Georges et je suis maçon en Guadeloupe depuis bientôt 30 ans. Ainsi, je connais mon travail par cœur, et c’est une véritable passion avant tout. Du courage, il en faut beaucoup pour être maçon, et encore plus lorsque l’on exerce cette profession aux Antilles. À travers cet article, j’ai voulu partager avec vous mon expérience, et notamment vous faire découvrir les nouvelles normes qui ont fait leur apparition au cours de ces dernières années.

Allez, je vous dit tout !

De véritables normes

Il y a quelques années, on construisait des maisons partout et n’importe comment pour être honnête. En effet, les normes étaient peu respectées, et le principal objectif était d’obtenir une maison qui tienne debout et à moindre coût. Maintenant, avant d’être appelé pour le gros oeuvre, le propriétaire doit obtenir un permis de construire auprès de la mairie, et ce n’est pas toujours gagné. Il doit obligatoirement faire appel à un architecte si le seuil de 150 m² de surface de plancher est atteint.

Une fois ce permis obtenu, c’est alors que je fais mon entrée en scène.

Nous devons tout d’abord respecter les normes RTAA Dom 2012. Cette dernière impose que le bâtiment construit ne doit pas excéder une consommation énergétique de 50 kWh/m² par an. Dans un second temps, l’accessibilité des personnes à mobilité réduite est devenue très importante, et ce n’est pas plus mal. Nous avions bien trop tendance à construire des maisons à l’œil, sans vraiment prendre en compte la largeur des accès. Maintenant, il est obligatoire que les passages mesurent 80 cm au minimum. De plus, les revêtements intérieurs et extérieurs doivent être adaptés aussi.

Aux Antilles, nous sommes souvent victimes de séismes, même si certains sont sans gravité. Pour cela, il est important de pouvoir se protéger. En tant que maçon, il est important de vérifier que la localisation géographique soit respectée et la nature de l’ouvrage aussi. Ainsi, je refuse catégoriquement d’apporter ma pierre à l’édifice si le risque est bien trop important.

Bien évidemment, de nouvelles normes ne cesseront de faire leur apparition au fil des années, mais il est important de savoir s’adapter. En tant que maçon en Guadeloupe et Martinique, nous construisons tout de même des toits pour des familles. Il est donc important que cet ouvrage soit solide, car des vies sont en jeu.

Les différents bétons

En évoquant mon métier de maçon aux Antilles, je souhaite aborder avec vous les différents types de bétons existants. Cela vous permettra d’enrichir vos connaissances personnelles, et d’en apprendre plus sur mon métier. On ne choisit pas au hazard son béton, mais en fonction de la construction que l’on désire réaliser. Ainsi, être maçon ce n’est pas uniquement physique, mais il est également nécessaire de faire travailler ses méninges.

  •    Le béton léger :

    pour les hourdis, les cloisons, la rénovation de bâtiments ou les remplissages

  •    Le béton lourd :

    pour se protéger des radiations, ou réaliser un contrepoids

  •    Le béton auto-plaçant :

    pour radier, réaliser des fondations ou des sols industriels

  •    Le béton fibré :

    pour les dalles, les sols industriels, les poutres ainsi que les tuyaux

  •    Le béton décoratif :

    pour les murs, les terrasses, les dalles, les allées et les trottoirs

  •    Le béton hautes performances :

    pour les ponts, les centrales nucléaires, ou les réalisations de grande ampleur

Les contraintes de mon métier de maçon

Comme je vous le disais précédemment, j’ai souvent maudit le soleil. En effet, en tant que maçon les conditions climatiques sont très difficiles à supporter. Qu’il pleuve, qu’il vente ou que ce soit la canicule, je suis dans l’obligation d’exercer ma profession tout au long de l’année. Les intempéries sont un obstacle à mon métier, et ce n’est pas tous les jours facile. Ainsi, mes vacances je ne désire pas toujours les passer au soleil, car je le supporte assez difficilement au quotidien. On s’arrange parfois pour travailler plus tôt le matin ou en fin de journée, lorsque le soleil est moins présent.

Les risques sont également très présents, et je mets ainsi ma vie en danger tous les jours au cœur des Antilles. Des objets lourds peuvent nous tomber dessus, ou nous pouvons également nous blesser tout seul. En effet, nous portons quotidiennement de lourdes charges que ce soit des brouettes de ciment ou encore des blocs de béton. Notre dos en souffre, mais j’ai choisi ce métier et mon corps en subit chaque jour les conséquences. Ces dernières ne se font pas immédiatement ressentir, mais lorsque arrive un certain âge, les choses ne sont plus si faciles que lorsque l’on a 20 ans.

Le plaisir que je ressens en comptemplant mes réalisations me fait oublier les peines et difficultés.

Mon regard reste porté sur l’avenir, la construction et la rénovation de bâtiments en conformité avec les normes environnementales constituent des marchés porteurs. Les exigences sur les performances thermiques entrainent une adaptation des techniques et des systèmes de construction.

Outre les techniques de travail qui évoluent, la matière première évolue aussi. On fait déjà un béton connecté à votre smartphone. On n’arrête pas le progrès ! (rires)

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